lettres 1919 - fin de la livraison
Vallières le 7 janvier 1919
Mon cher petit Edouard
Je reçois ta lettre du 3 qui m’apprend 2 nouvelles qui me font de la peine, je t’assure, c’est la méchanceté du zèbre et que ta perm’ soit supprimée vue la démobilisation des territoriaux es tu bien renseigné peut-être que cela sera supprimé plus tard que le 10 janvier et que tu pourras peut-être venir en perm. Enfin cela me désole. Si au moins tu pouvais venir en perm j’espère encore. Tu me dis que tu as reçu 2 colis le mien et celui de Marie, c’était bien le moment. Pas de nouveau mon Edouard. Ta Zizette qui pense à toi et qui languit de te voir mon cher petit. Je te quitte en t’embrassant bien fort ainsi que maman. Ta petite femme qui t’aime.
Mercredi 8 janvier 1919
Ma chère petite Zizette
Je reçois ta lettre du 5 janvier. Je crois maintenant que le service postal va fonctionner normalement. Toujours au même endroit. Notre zèbre qui voulait rengager classe 92 vient de recevoir l’ordre de s’en aller immédiatement, donc il part ce soir ou demain, renvoyé comme un malpropre on a reconnu son inutilité et son incapacité. Je t’assure que personne ne le regrette.
J’attends avec impatience la perme car je crains toujours quelques suppressions. En attendant le plaisir de te voir, je t’embrasse bien tendrement ainsi que maman. Edouard
Jeudi 9 janvier 1919.-
Ma bien chère petite Zizette
Rien reçu de toi aujourd’hui. Je reçois une lettre de M. Carle que je te donne en communication, tu vois il est pressé que je rentre. Je lui ai répondu qu’il fasse les démarches, s’il pouvait réussir je gagnerais peut-être un mois.
Il m’a envoyé 20 balles.
Reçois ainsi que maman mes plus tendres baisers.
Edouard
Samedi 11 janvier 1919
Ma bien chère petite Zizette
Rien reçu de toi aujourd’hui. Je te désire pire que jamais. Reçois mes plus doux bécos. Ton l’homme qui t’aime. Edouard
Dimanche 12 janvier 1919
Ma bien chère petite Zizette
Je n’ai encore rien reçu de toi aujourd’hui ce qui fait 2 jours. Je m’embête je suis impatient que ma perme arrive vivement. Au grand plaisir de te voir, je t’embrasse bien tendrement. Ton poilu qui t’aime.
Lundi 13 janvier 1919.- Ma bien chère petite Zizette. Je reçois ta carte du 10/1. Ci-joint une carte-lettre. Je t’embrasse très fort sur ta bouche. Ton l’homme qui t’aime.
Edouard.
Arrête tes lettres à partir d’aujourd’hui, je ne les recevrai plus.
Mardi 14 janvier 1919.- Ma bien chère petite Zizette. Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui. Je compte partir en perm’ dans 3 jours. En attendant le plaisir de te presser dans mes bras. Reçois ma bien chère petite femmette mes plus tendres baisers.
Ton poilu qui t’aime et qui pense à toi. Edouard