lettre n°222 - les Poilus durcis par l'endurance

Publié le par Michel Najar

Samedi 23 septembre 1916,

ma bien chère petite Zizette

Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui ; c’est toujours la même chose, je reçois 2 lettres tous les deux jours.

Ma grippe va beaucoup mieux, heureusement c’est vrai qu’il fait beau temps voilà 2 jours et le soleil remet vite les poilus fatigués que nous sommes durcis par l ‘endurance.

Je crois que ça marchera bien pour ma permission. J’ai une lueur d’espoir mais ne suis pas encore fixé, j’ai écrit hier au soir à maman et lui en ai parlé, j’espère qu’elle sera contente de voir son gendre. Enfin aussitôt que je serai dans la certitude je te télégraphierai. Pas autre chose à te dire pour aujourd’hui. Au grand plaisir de te lire, je t’embrasse bien tendrement.

Bien des choses à Marie et Léon. Une caresse au René. Ton poilu, Edouard.

 

Publié dans courrier

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M
Oui, il fait chaud,mais je préfère ce temps à celui que l'on n'avait il y a quelques semaines<br /> bon dimanche<br /> à bientôt
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M
<br /> Complètement d'accord avec toi. Pour Edouard en revanche cette guerre des tranchées est un véritable enfer. Le plus insupportable c'est de ne pas pouvoir en parler dans les lettres à cause de la<br /> censure. Il fait semblant de temps à autre de faire de l'humour.<br /> <br /> <br />