lettre n°222 - les Poilus durcis par l'endurance
Samedi 23 septembre 1916,
ma bien chère petite Zizette
Je n’ai rien reçu de toi aujourd’hui ; c’est toujours la même chose, je reçois 2 lettres tous les deux jours.
Ma grippe va beaucoup mieux, heureusement c’est vrai qu’il fait beau temps voilà 2 jours et le soleil remet vite les poilus fatigués que nous sommes durcis par l ‘endurance.
Je crois que ça marchera bien pour ma permission. J’ai une lueur d’espoir mais ne suis pas encore fixé, j’ai écrit hier au soir à maman et lui en ai parlé, j’espère qu’elle sera contente de voir son gendre. Enfin aussitôt que je serai dans la certitude je te télégraphierai. Pas autre chose à te dire pour aujourd’hui. Au grand plaisir de te lire, je t’embrasse bien tendrement.
Bien des choses à Marie et Léon. Une caresse au René. Ton poilu, Edouard.