lettre n°71

Publié le par Michel Najar

Lyon le 4 avril 1915

Ma bien chère Louise

Je reçois ta lettre à l’instant même, aujourd’hui jour de Pâques, je ne peux pas sortir, j’ai un travail fou avec ces départs et convois de chevaux. Pour le moment il n’y a encore rien de nouveau et je ne peux rien te fixer non plus, il y aura de nouvelles formation d’ici une dizaine de jours, je ne sais pas si j’y couperai. Le lieutenant Cagear me prolonge le plus possible . Réussira-t-il encore cette fois-ci ? Je l’ignore. Ce qui me fait du bien c’est qu’il y a pas mal de jeunes sous-officiers qui ont été évacués comme blessés et qui peuvent repartir actuellement ; mais c’est l’emploi de fourrier qui n’est pas commode à remplacer si réellement on en demande. Enfin l’on verra d’ici peu. Je n’ai pas grands nouveaux à t’apprendre il fait un sale temps ces jours de fête à Lyon. D’un côté je m’en moque puisque je ne peux pas sortir. Si rien ne vient déranger mes affaires j’essaierai de demander ma permission pour dimanche prochain. Je ne sais pas si le lieutenant fera des difficultés. Au plaisir de te lire, je t’embrasse bien fort, ton mari qui t’aime. Edouard. Le bonjour à maman.

Publié dans courrier

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